MISSION NAVALE FRANCAISE
AUPRES DE LA MARINE ROUMAINE
 
1 citation à l’Ordre de l’Armée
 
Texte de la citation à l’Ordre de l’Armée
(Journal officiel du 27 septembre 1917)
 
            «  La mission navale française auprès de la Marine roumaine : sous l’énergique direction de son chef, le Capitaine de vaisseau de BELLOY de SAINT-LIENARD qui a su communiquer à tous ses collaborateurs le sentiment le plus élevé du devoir, a fourni à la Marine roumaine une collaboration précieuse donnant, en maintes circonstances, la preuve du plus grand courage et d’un complet mépris du danger. A rempli brillamment le rôle délicat qui lui avait été confié ».
 
Sur la demande du gouvernement roumain, une Mission navale comprenant 4 officiers et 31 sous-officiers et marins spécialistes fut envoyée en Roumanie au mois de septembre 1916.
 
Elle prit part aux opérations sur le Danube et fut affectée au dragage et au mouillage des mines, à l’installation de l’artillerie et à l’organisation du tir sur les chalands et canonnières fluviales, au lancement des torpilles des rives du fleuve, à l’organisation d’estacades et filets contre les navires ennemis et les mines dérivantes, etc.
 
Plusieurs membres de la Mission furent blessés, en particulier l’Ingénieur principal MERCIER, qui avait pris la tête d’une contre-attaque roumaine le 24 novembre 1916 près de Zimnicea ; le Lieutenant de vaisseau de BREDA en dirigeant un convoi d’évacuation par le Danube et le Lieutenant de vaisseau de LANLAY par l’explosion d’une mine.
 
Les Enseignes de vaisseau CARIOU et BARBIN, le Lieutenant de vaisseau BEGOUEN-DEMEAUX, le second-maître armurier GADIOT périrent en mer à la suite du naufrage du torpilleur roumain « Zmeul », le 16 avril 1917.
 
L’Ingénieur principal du Génie maritime de réserve MERCIER a été nommé par le Roi de Roumanie « Officier de l’Etoile avec épée » pour le motif suivant ;
            « Ayant demandé, de sa propre initiative le commandement de deux bataillons, s’est précipité avec un admirable élan sur l’ennemi, faisant preuve de grande énergie et de bravoure. Pendant l’action, le vaillant commandant français fut grièvement blessé à la jambe ».
 
 
12 avril 1917
Ordre n° 539
 
« En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 506 des « règlements pour la direction des troupes de campagne », j’accorde la « Croix de Saint-Georges » 4ème degré, aux gradés et matelots suivants :
1er détachement de chalands armés automobiles :
-         second-maître canonnier de la Marine française Augustin LE BARZIC
-         second-maître de timonerie de la Marine française Emile EVEN
-         matelot torpilleur breveté de la Marine française Robert HAMEL.
 
Dans les journées des 11 et 13 février 1917, sous un feu violent d’artillerie ennemie, ils ont découvert une batterie ennemie et ont corrigé le feu contre elle tuant, d’après des prisonniers, le Commandant du 4ème régiment de marche bulgare et plusieurs soldats et chevaux de la cavalerie de la Garde, causant des dégâts considérables aux fortifications ennemies et réduisant au silence la batterie ennemie.
 
Ordre n° 540
 
En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’ordre n° 1380 du 7 octobre 1916 du chef d’Etat-major du Grand Quartier général russe, j’accorde la Médaille de Saint-Georges, 4ème degré au second-maître canonnier Jacques CANSON de la Marine française attaché au 1er détachement de chalands armés automobiles (médaille n° 1.263.352).
Dans les journées des 11 et 13 février, il a coopéré à la correction du feu d’artillerie qui, d’après des prisonniers, a causé la mort du Commandant du 4ème régiment de marche bulgare, a occasionné des dégâts considérables aux fortifications ennemies et a réduit au silence leur batterie.
 
Signé : Général de Brigade MATUSEVITCH
 
 
 
Extrait d’une lettre adressée au Capitaine de vaisseau de BELLOY, le 4 avril 1917, par le Colonel chef d’Etat-major de la Mission militaire française en Roumanie
 
Je vous prie d’exprimer la satisfaction du Général aux Lieutenants de vaisseau de LANDAY et CARIOU pour leurs efforts et les résultats obtenus dans l’organisation du matériel nécessaire aux opérations sur le Danube et l’installation des pièces de marine russes sur les chalands.
 
Signé : de BELLOY
 
 
Lettre du chef de la Défense des Bouches du Danube au Capitaine de vaisseau marquis de BELLOY
 
Dès l’organisation de la défense des Bouches du Danube, le Gouvernement français a envoyé des officiers de Marine, spécialistes en tir sur les canonnières fluviales armées de canons de Marine de 6’’ : la méthode de tir français.
Montées à Sébastopol d’après les indications du Capitaine de vaisseau DUMESNIL, les canonnières fluviales, après leur arrivée à Sulina, ont été tout à fait prêtes en très peu de temps à opérer sur le fleuve grâce à l’énergie et au savoir du Lieutenant de vaisseau CARIOU qui, après avoir terminé cet ouvrage, est allé sur les positions de tir où il a organisé le tir par groupes des canons de 6’’, tir corrigé par le personnel français d’après sa méthode.
L’organisation parfaite du tir dont les magnifiques résultats ont été constatés par les chefs des secteurs dans la zone desquels les canonnières ont travaillé, a été due uniquement au travail infatigable et consciencieux des officiers et des marins français.
 
Plus tard, les Lieutenants de vaisseau BEGOUEN-DEMEAUX et BARBIN, arrivés de France, ont pris le détachement des mains lu Lieutenant CARIOU, et ont continué avec un plein succès l’œuvre commencée par lui.
Je crois devoir vous signaler le travail magnifique de ces excellents officiers et vous exprimer nos condoléances collectives pour leur mort tragique et prématurée.
 
11 avril 1917 – Signé : Général de Brigade MATUSEVITCH                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              
 
 
Ordre aux Forces fluviales du Danube – n° 257 du 9 août 1917
 
Je considère comme un des devoirs les plus agréables de mes fonctions d’exprimer ma gratitude à Monsieur le Commandant de la Flotte roumaine Commandor SCODREA, au chef d’Etat-major Lieutenant – Commandor BUCHOLTZER, au Capitaine de corvette de la Marine française comte de BERG de BREDA et à l’officier d’Artillerie Capitaine KOSLINSKY, pour l’organisation brillante du tir dont leur énergie indomptable et leur travail assidu ont doté l’Escadre roumaine ; la preuve en a encore été faite aujourd’hui au cours du tir effectué contre les batteries ennemies.
Je remercie aussi les officiers et équipages des navires de la persévérance de l’effort qu’ils ont fourni et qui a amené l’artillerie au point de perfection qu’elle a atteint.
 
Signé : Vice-amiral NENIUKOF
 
Le livre complet relié ou téléchargé : http://www.lulu.com "14/18 citations marine"
 



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