L’aviso auxiliaire PARIS II, commandé successivement par le Lieutenant de Vaisseau PAPONNET et le Lieutenant de Vaisseau ROLLIN naviguait sur les côtes d’Asie Mineure et de Syrie. Il appartint d’abord à la 2^ème division des Flottilles de l’Armée navale et ensuite à la 7^ème escadrille de patrouille de la division navale de Syrie.

 

Texte des citations à l’Ordre de l’Armée

(Journal officiel des 4 février 1916, 16 janvier 1919 et 19 février 1919)

 

            1^ère citation : « Aviso auxiliaire PARIS II : pour la bravoure admirable avec laquelle l’Etat-major et l’équipage de ce petit bâtiment ont tenu tête pendant deux heures et demie à un sous-marin ennemi plus puissamment armé et plus rapide qui a été néanmoins contraint de se retirer devant eux (J.O. du 4 février 1916) ».

            2^ème citation : « Aviso auxiliaire PARIS II : pris au cours d’une opération de guerre sous le feu violent d’une batterie de terre qui l’a désemparé dès les premiers instants, a sombré après un combat inégal de vingt minutes (déjà cité à l’Ordre de l’Armée) (J.O. du 16 janvier 1919) ».

 

Attribution de la fourragère :

 

            « Les officiers et marins provenant du chalutier PARIS II, disparu le 13 décembre 1917, qui ont pris part aux actions visées dans les deux citations obtenues par ce bâtiment ont droit, à titre individuel, au port de la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre ».

 

 

« Dans ma transmission du rapport du Commandant du PARIS II, au sujet du CASSINI, écrit le Capitaine de Frégate VIOLETTE, chef de l’escadrille des chalutiers de la mer Egée, je vous faisais prévoir que le Lieutenant de Vaisseau PAPONNET ne tarderait pas à donner de nouvelles et solides preuves de sa valeur ».

 

« Voici maintenant son rapport relatif à l’affaire du 17 décembre 1915. Il ne peut pas être résumé, tous les mots y ont leur valeur, et une grande valeur, sous la plume de ce vaillant par excellence ».

 

 

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Signé : PAPONNET

 

 

 

Au moment où le PARIS II a obtenu sa deuxième citation, il était commandé par le Lieutenant de Vaisseau ROLLIN, successeur du Lieutenant de Vaisseau PAPONNET, et appartenait à la 7^ème escadrille de chalutiers de la division navale de Syrie.

 

Le 13 décembre 1917, le chalutier PARIS II, commandant ROLLIN, et l’ALEXANDRA, se suivant en ligne de file à environ 500 mètres l’un de l’autre, longeaient la côte du cap Avova à deux milles de distance, route au N.10 E. Ce cap limite dans l’est une petite baie de même nom qui est un point de relâche très fréquenté par les barques venant d’Adalia.

 

Soudain, le service de veille du PARIS II signale une barcasse au mouillage.

 

Quelques jours auparavant, le Lieutenant de Vaisseau ROLLIN avait réussi à capturer dans cette baie une barque chargée de peaux et d’oranges au moyen de sa baleinière armée d’une mitrailleuse et munie d’une longue amarre permettant de faire virer la prise au treuil aussitôt qu’elle serait amarinée. L’opération, exécutée au coucher du soleil, avait parfaitement réussi. La baleinière avait été accueillie par un feu violent d’infanterie parti de terre, mais le PARIS II avait pu déclencher un tir rapide de 75 qui, passant par-dessus la barcasse capturée, avait fait taire presque instantanément le feu des tranchées turques.

 

Le Lieutenant de Vaisseau ROLLIN décide de répéter contre la barcasse signalée une manœuvre qui avait si bien réussi et prend ses dispositions en conséquence.

 

Il vire de bord vers le cap Avova après avoir signalé « indépendance de manœuvre » à l’ALEXANDRA.

 

L’équipage du PARIS II est mis aux postes de combat et l’armement de la baleinière composé de volontaires s’apprête à embarquer.
 

 

Mais, laissons le Lieutenant de Vaisseau ROLLIN raconter les péripéties du drame qui va suivre :

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 Signé : ROLLIN